Nabelschau in der Galerie Fellner
Die geschönte Instagram-Welt wird aufgebrochen
Für eine Handvoll Likes tun manche Menschen alles. Nora Juhasz blickt mit kreativen Mitteln hinter diesen Zeitgeist.
Die Galerie Fellner Contemporary räumt Nora Juhasz eine eigene Soloshow ein. Foto: Anouk Antony
02.10.2023
Mit Wahrhaftigkeit hat die Bilderwelt der Sozialen Medien dabei wenig zu tun. Präsentiert wird dort in der Regel eine inszenierte Hochglanz-Version des eigenen Selbst, bei der nichts dem Zufall überlassen ist. Der Zweck heiligt die Mittel, und der Zweck ist: Aufmerksamkeit, Likes und Bewunderung.
Nach und nach kommt der Spott heraus, den Juhasz in ihre Werke einbaut. Foto: Anouk Antony
In den Gesten und Posen dieser Bilderwelt findet die Künstlerin Nora Juhasz das Material ihrer Malerei: In einem Farbspektrum, das die Filter-Ästhetik der Sozialen Medien aufgreift, legt sie mit scharfem Blick die Mechanismen der Aufmerksamkeitsökonomie frei. Geistreich und humorvoll inszeniert sie Archetypen der perfekten Instagram-Idylle: Eine weihnachtliche Version der perfekten Hausfrau, die – in farblich abgestimmten Outfit – mit kokettem Lächeln den Festtagsbraten serviert; die makellosen Beine einer Golferin vor einem sattgrünen Rasen; eine kurvige Frauengestalt am Tisch, deren Körperformen die Konturen des Spanferkels auf ihrem Teller spiegeln.
Welkende Blumen stellt Juhasz der geschönten Inszenierung entgegen. Foto: Anouk Antony
„say that you love me“ hat Nora Juhasz die jüngste Reihe von Arbeiten genannt, in denen sie die Gefallsucht der Gegenwart künstlerisch überformt. „Mich beeindrucken diese Arbeiten, weil sie uns einen Spiegel vorhalten, ohne dabei zynisch zu sein. Jeder kann etwas von sich selbst darin erkennen“, erklärt Galerist Hans Fellner, der den Werdegang von Nora Juhasz bereits seit vielen Jahren verfolgt: „Sie hat in Inhalt und Form einen eigenen Stil, das macht ihre Arbeiten extrem interessant“.
Kunstausstellung mit dem Charme einer Abrissparty
Die Fallhöhe des schönen Scheins: Juhasz greift die Inszenierung des Alltags auf. Foto: Anouk Antony
Juhasz kopiert nicht einfach Bilder, die ihr in den Sozialen Medien begegnen, vielmehr destilliert sie Themen und Topoi, die immer wieder auftauchen: Selbstoptimierung, gesunde Ernährung, Inszenierung des Alltags. Mitunter gelingen ihr dabei Vexierbilder, in denen die ganze Fallhöhe des schönen Scheins durchschimmert: Wenn ein bereits welkendes Blumenbouquet noch in der Tüte am Türgriff baumelt, oder wenn eine Frau sich inmitten einer Speisekammer voller gesunder Lebensmittel an einer Portion asiatischen Fast Foods gütlich tut.
Ernährung? Auch die nimmt Juhasz als Sujet in den Bilderreigen auf. Foto: Anouk Antony
Ungarische Wurzeln, kreative Heimat Luxemburg
Die in Ungarn geborene Nora Juhasz lebt seit 2014 in Luxemburg. Seit knapp zehn Jahren ist die promovierte Pharmazeutin mit beachtlichen Erfolgen hauptberuflich als Malerin tätig. Ihr bevorzugtes Sujet sind Porträts, die sie auch als Auftragsarbeiten in ihrem Atelier in den AAPL Artist Studios in Verlorenkost ausführt. In der Ausstellung wird ihr jüngster Werkzyklus flankiert von Gemälden, die während eines Aufenthalts in Japan im Jahr 2019 und während der Corona-Zeit in Luxemburg entstanden sind. In ihnen zeigt sich bereits die große Gabe zu präziser Beobachtung und einem Gespür für die Übertragung in malerische Komposition.
Bereits im letzten Salon des CAL konnte die Künstlerin mit ihren Werken auf sich aufmerksam machen. Foto: Anouk Antony
Juhasz’ Gemälde einer Gruppe kartenspielender Seniorinnen, die sich um eine Flasche Desinfektionsmittel versammelt haben, oder das Porträt eines Mädchens, das in der häuslichen Isolation seine musikalischen Studien fortsetzt, waren bereits im letzten Salon des Cercle artistique de Luxembourg zu sehen. Dort fanden sie nicht nur Beachtung als eine der ersten künstlerischen Auseinandersetzungen mit dem gesellschaftlichen Ausnahmezustand der Pandemiejahre, sondern auch aufgrund ihrer prägnanten Erscheinung.
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“say that you love me” – Nora Juhasz, noch bis zum 21. Oktober in der Galerie Fellner Contemporary, 2, rue Wiltheim L-2733 Luxemburg. Mehr unter: www.fellnercontemporary.lu
Présentez-vous en quelques mots :
Quand et comment êtes-vous entré en contact avec l’art ?
Parlez-nous de votre démarche artistique :
J’examine les connexions humaines, les situations existentielles et l’isolement. Dans mon travail j’explore les moments ou les protagonistes parviennent à trouver une situation de connexion temporaire. J’aime aussi beaucoup travailler les mimiques des visages et les postures des corps. J’examine les relations ou les non-relations entre les humains. J’aime interroger la sensation d’isolement et la mettre en lumière dans des compositions de groupe.
Pour l’aspect technique, je peins toujours à l’huile sur lin avec plusieurs couches très fines, en suivant mon dessin préparatoire. Les toiles de lin sont beaucoup plus lisses que les toiles de coton. Comme j’accorde beaucoup d’importance aux visages et aux expressions il est important que le grain de la toile n’altère pas la peinture.
Ou trouvez-vous votre inspiration ?
Vraiment dans les relations ou le manque de relations entre les êtres humains. Dans le fait d’interroger la volonté de chacun à être vu, aimé, voir admiré. Pour cette série c’est aussi l’utilisation des médias sociaux qui m’a inspiré, comment et pourquoi sommes-nous à la recherche d’une forme de validation, d’admiration chez et par les autres.
Quels messages/émotions souhaitez-vous transmettre à travers vos œuvres ?
Le sujet c’est le narcissisme quotidien, la représentation de soi dans les médias sociaux. On veut tous être aimés, appréciés. Ce n’est pas négatif, on le fait tous, moi-même je fais la même chose, ce n’est pas une critique de la société, c’est seulement une observation.
Cette inspiration des médias sociaux vient du fait que c’est incessant on utilise les médias sociaux pour tout et tout le temps. Je pense que la volonté de se montrer vient du manque de confiance en soi. Tout le monde veut être plus beau, plus intéressant pour être plus aimé, mais qui entraine au final une fausse relation entretenue par les likes. Mais je ne cherche pas à dénoncer un comportement social, tout le monde le fait.
J’avais fait une série d’œuvres inspirées par le Japon. Culturellement les Japonais sont difficiles à approcher, j’aime aussi explorer le manque de relations, comment on peut s’approcher des autres et engager une connexion. Mon but est de saisir les relations humaines.
Si vous deviez choisir une œuvre dont vous êtes la plus fière, pourquoi ?
Je suis particulièrement fière de cette série « Say that you love me ». Mon œuvre préférée est celle du calendrier de l’avent car elle représente bien le titre de la série et de l’exposition.
Elle porte aussi l’univers de Noël avec les couleurs rouges et vertes ainsi que la boule de Noël que le personnage tient dans ses mains. Noël étant une période de retrouvailles, c’est un moment intéressant pour observer les connexions entre les gens et le désire de plaire, d’être validé par les autres. C’est aussi une œuvre qui représente la fierté anticipée mais qui questionne notre capacité à satisfaire des attentes.
Quels sont vos futurs projets ?
J’ai envie d’approfondir cette série, qui est actuellement visible jusqu’au 21 octobre 2023 à la galerie Fellner Contemporary.
Terminus chez Fellner contemporary (au 2a rue Wiltheim, Luxembourg).
Le ton est à l’humour, évite de justesse la caricature, esquisse même un dé de compassion, vérifiable dans les mises en scène alimentaires, à l’exemple de la jeune femme (réelle ou non) qui trompe le stress du diktat bio 0% calorie en avalant en catimini un pot de crème glacée, minée de surcroît par une culpabilité mâtinée de convoitise à en juger par le regard oblique qu’elle jette sur l’étagère garde-manger.
Le format J’en ai besoin cristallise un typique travers de société, entre fièvre acheteuse et consomm’action, on y voit une fashion victim, main sur le front, harassée par son shopping, emplettes au bras, fouler un code-barres comme on traverse un passage pour piétons (visuel ci-dessus).
En clair, c’est par le pinceau, cette petite brosse à poils souples snobée par le mythe du numérique, que Nora Juhasz se paie aimablement la tête des phobies et addictions (au féminin !) précisément générées… par la vanité technologique. Jusqu’au 21 octobre.
Veuillez éteindre votre GSM
Texte par Patrice Tirabasso / Espace ARTIME
« Avec Nora Juhasz, un autre moment de grande peinture nous est offert dans l’Espace Artime de l’Hôpital Kirchberg.
Sa technique picturale s’accorde avec justesse au thème de la solitude qu’elle développe depuis des années par une approche existentialiste. Ses images montrent des individus plongés dans un étrange silence où seuls quelques objets semblent établir une vague communication avec le monde extérieur. Cependant rien n’est pesant, aucune dramaturgie ne perturbe les protagonistes résignés au vide qui les entoure et visiblement déconnectés de toute altérité.
Il faut aussi souligné la très grande qualité du geste picturale de Nora Juhasz. Chaque couleur est belle, précise, minutieusement réfléchie et magistralement déposée. En aplats, larges et transparents frôlant à peine la surface de la toile ou en modelés tous juste perceptibles pour donner un léger relief à une partie d’une jambe par exemple. Mȇme le blanc est Peinture, autant que le ʺnon finitoʺ savamment orchestré pour servir au discours de l’artiste.
Haïku est en japonais, un court poème qui condense en quelques mots rigoureusement choisis et en très peu de lignes la profondeur et la justesse d’une pensée. C’est bien à cela qu’aspire Nora Juhasz . »
NORA JUHASZ – Me and I
Die Buchhandlung Fellner Louvigny zeigt in ihren Galerieräumen eine Ausstellung mit aktuellen Malereien in Öl der ungarischen Künstlerin Nora Juhasz, die seit mehreren Jahren in Luxemburg lebt.
Das Hauptthema der Auswahl ist eine Deklination des Alleinseins. Dies reicht von der versunkenen Meditation, über Formen der Kommunikationslosigkeit bis hin zur regelrechten Isolation als Gegebenheit. Gelegentlich leuchten zaghafte Annäherungen und Interaktionen der Figuren auf.
Die Situationen, in denen sich Nora Juhasz narrativ bewegt, sind überwiegend im öffentlichen Raum verortet; gleichzeitig tragen die Szenen durch die Verschlossenheit der Protagonisten einen privaten und intimen Charakter.
Die Bilder zeigen einzelne Individuen, mit sich beschäftigt oder Gruppen von Menschen, deren Mitglieder auch jeder mit sich selbst beschäftigt sind. Die Gemeinsamkeit scheint sich im gleichzeitigen Aufenthalt am gleichen Ort zu erschöpfen.
Selten werden Ansätze von Kommunikation aufgezeigt, und wenn, dann über die Bande eines Mediums, etwa ein Hund oder ein Zusammentreffen beim Galeriebesuch. Dennoch erscheinen die Personen selten unfreundlich oder unangenehm. Nora Juhasz positioniert sie nahezu wohlwollend in das von ihr bearbeitete Segment der Comédie humaine. Aber neben dieser, auch farblich gestützten Freundlichkeit sind die Arbeiten auf subtile Art von einer irritierender Stille und Sprachlosigkeit. Bei dem Betrachter wird in Fortschreibung des Gesehenen der Wunsch getriggert, Kommunikation stattfinden zu lassen.
Nora Juhasz sieht ihre Arbeiten selbst, ganz existenzialistisch, als eine Vergegenwärtigung des Daseins in selbstgewählten oder unentrinnbaren Isolation. Damit verbunden, die Schwierigkeit Verbindungen einzugehen, wenn auch nur temporär.
Die von ihr gewählte Formensprache mag dazu paradox erscheinen, begründet aber im Kontext eine optimistische Sichtweise auf die Comédie humaine.
Geradezu verführerisch durch eine freundliche Farbwahl, meisterhaft sicher und oft überraschend in der Palette, hat sie die Ölfarbe lasierend dünn aufgetragen. Die Ölbilder wirken dadurch grafisch, siebdruckhaft und pop-artig. Der Bildaufbau ist selten zentralperspektivisch, für Augenblicke fast naiv komponiert, wie aus Découpagen zusammengesetzt. Die Künstlerin nimmt sich die Freiheit, Bleistiftvorzeichnungen erkennbar zu lassen oder nutzt sie zur durchsichtigen Andeutung von Gegenständen. Die Endausführung ist eher sparsam gestaltet und die wenigen Binnenmodellierungen dienen in subtiler Weise dem Hervorheben gewisser Charakterisierungen der Dargestellten.
Nora Juhasz hat für diesen Werkzyklus überwiegend japanische Charaktere gewählt. Dies auch wegen der dort kulturell begründeten Diskretion und der zu beobachtenden Verschlossenheit und Zurückhaltung der Japaner im öffentlichen Raum. Dadurch kann sie ihre Figuren mit einer grundsätzlichen und natürlichen Dignität versehen.
NORA JUHASZ – Me and I
Fellner Louvigny bookshop is exhibiting in its gallery current oil paintings by the Hungarian artist Nora Juhasz, who has been living in Luxembourg for several years.
The main theme of the selection is a research into being alone, ranging from inward meditation, to forms of lack of communication, to outright isolation. At moments the figures seem to reach out, or interact apprehensively.
The situations which Nora Juhasz narrates in her paintings are predominantly placed in public space; simultaneously the scenes take a private and intimate character due to the protagonists’ reticence.
The pictures display individuals or groups of people, each individual occupied with his/her own self, where commonalities seem to become exhausted by the sheer use of shared space.
Attempts to communicate are rarely visible, and if they do happen it is through an intermediary medium, such as a dog or an encounter during a gallery visit. Nevertheless, the depicted persons rarely appear unfriendly or unpleasant, Nora Juhasz positions them almost gently into a section of the ‘Comédie humaine’ of her work. The use of a pleasant colour palette lets the works appear friendly, but they exude a subtle, irritating silence and speechlessness, triggering the viewers’ desire to allow an further communication.
Nora Juhasz sees her own works as existential, a portrayal of existence in self-chosen or inescapable isolation. It all links to the difficulty of making connections, even if it is only temporarily.
The formal language she has chosen may seem paradoxical, but in its context it establishes an alternative and an optimistic view of the ‘Comédie humaine’.
Nora Juhasz applies oil paint masterfully, in thin glazes and with a safe hand, her paintings seduce with an appealing and surprising palette of colours. The oil paintings have a graphic appeal, silkscreen-like, almost like pop-art, they are rarely composed in a central perspective, at moments they may seem almost naively designed, as if pieced together from cut outs. The artist takes the liberty to leave pencil sketches visible in her paintings, also using them to suggest transparent objects. The final version is rather sparingly designed and the few internal modelings subtly serve to emphasize certain characterizations of the protagonists.
Nora Juhasz chose predominantly Japanese characters for this cycle of works, due to the culturally justified discretion and the observed closeness and restraint of the Japanese in public space. This enables her to provide her figures with a fundamental and natural dignity.